L’empreinte numérique englobe toutes les traces que nous laissons dans l’environnement à travers nos activités numériques. Cela inclut l’utilisation d’Internet, les appareils électroniques dont nous nous servons, les données que nous stockons et même les -mails que nous envoyons. Pour mieux appréhender son impact, il est crucial de comprendre que chaque action en ligne, aussi minime soit-elle, consomme de l’énergie et contribue ainsi aux émissions de CO2.

Limiter son emprunte numérique

Contrairement aux idées reçues, les mails ne sont pas la cause principale de cette pollution : leur impact écologique est très faible comparé à celui des pièces jointes ou du stockage de données sur le Cloud. La “pollution invisible” comprend trois phases majeures : la fabrication, la consommation et la fin de vie de nos appareils. La production d’appareils numériques, tels que les smartphones et les ordinateurs, est un processus énergivore et génère une quantité importante de gaz à effet de serre. L’utilisation de ces appareils, en particulier pour les activités gourmandes en données comme le streaming vidéo, augmente également leur impact écologique. Enfin, la gestion de la fin de vie de ces appareils, notamment leur recyclage, représente un autre défi environnemental.

Nettoyer ses mots de passe pour plus de sécurité

L’un des premiers pas vers une gestion plus écologique de nos données numériques commence avec la sécurité de nos comptes. Un nettoyage régulier des mots de passe, leur mise à jour et la suppression des comptes inutilisés permettent non seulement d’améliorer notre sécurité mais aussi de réduire la quantité de données stockées inutilement, contribuant ainsi à une moindre sollicitation des serveurs et une réduction de l’énergie consommée.

Alléger la boite mail

Alléger ses e-mails est le conseil par excellence, et pourtant, nous sommes encore trop peu nombreux à le faire. Lorsque vous envoyez un mail, soyez bref, allez à l’essentiel et évitez de joindre des fichiers volumineux. L’idéal est d’adresser des courriels en format texte et non en HTML. Il faut en outre limiter le nombre de destinataires d’un mail au strict minimum et trier sa boîte dès que possible afin d’effacer les messages inutiles, notamment les plus lourds. Préférez une signature de mail simple, sans image ou alors en basse définition. Selon l’organisation Carbon Literacy Project, un e-mail standard génèrerait environ 4 g de CO2. Avec une pièce jointe volumineuse, il produirait jusqu’à 50 g de CO2, d’où l’importance d’agir !

Trier les applications et dossiers

Faites le tri dans vos applications et dossiers numériques. Ce nettoyage permet non seulement de gagner du temps mais aussi de réduire la dark data. En supprimant les fichiers inutiles ou obsolètes, vous allégez vos appareils et réduisez la quantité de données conservées en ligne, diminuant ainsi l’empreinte carbone associée à leur stockage dans le cloud.

Trier ses photos

Les photos constituent une part importante de la dark data. En triant et en supprimant régulièrement les clichés non désirés ou redondants, vous libérez de l’espace de stockage et réduisez le besoin de ressources pour les maintenir dans le cloud. Pensez à stocker les photos importantes localement ou imprimez-les, ce qui est souvent plus écologique que le stockage numérique à long terme.

Rationalisation de l’utilisation du cloud

Les data centers utilisés pour le stockage cloud consomment une quantité significative d’énergie. En limitant notre utilisation du cloud pour les données essentielles uniquement et en supprimant régulièrement ce qui est inutile, nous pouvons contribuer à réduire cette consommation énergétique. Ou bien stocker localement ses données (documents, e-mails, photos, vidéos, musiques…), par exemple à l’aide d’un disque dur externe ou clé usb.

Eteindre nos appareils

Les appareils en veille consomment 11 % de l’énergie qu’ils consomment lorsqu’ils sont allumés. En plus de réduire notre impact carbone, éteindre systématiquement nos outils numériques permet de réaliser des économies, soit 11 % de la facture totale. Il est également conseillé de diminuer la luminosité de votre écran pour économiser de l’énergie et de la batterie, et bien évidemment lorsque nous quittons notre bureau, pensons à éteindre les appareils !

Ne pas recharger les appareils la nuit

Brancher un appareil avant de se coucher pour le recharger, c’est le faire consommer toute la nuit ! En effet, un appareil comme un smartphone qui reste branché après avoir atteint son plein niveau de batterie consomme quasiment autant d’électricité que pendant la charge. Prenons donc le réflexe de recharger notre téléphone ou casque audio dans la journée !

Eteindre la Box Internet

Une autre astuce pour réduire votre emprunte numérique consiste à éteindre votre Box Internet. Celle-ci est généralement branchée 24h/24 et 7j/7 alors qu’elle n’est d’aucune utilité lorsque vous dormez. Une Box consomme en moyenne 158 kWh par an, et jusqu’à 300 kWh selon les modèles. La débrancher la nuit diminue drastiquement votre consommation énergétique, et la procédure n’a rien de complexe. De plus si vous partez en week-end ou en vacances, débrancher votre box Internet peut vous faire grandement économiser.

Favoriser l’achat de matériel reconditionné

Si un achat de matériel est indispensable, optons pour des produits de seconde main ! Économique et éco-responsable, acheter du matériel informatique reconditionné réduit considérablement notre impact environnemental (nous évitons ainsi les 940 kg de CO2 issus de la fabrication d’un ordinateur !)

De plus de 30 millions de vieux téléphones dorment dans nos tiroirs, rien qu’en France, selon l’Ademe. Et pourtant, ce sont de véritables trésors qui, s’ils étaient recyclés, permettraient de limiter la pollution et de soulager la planète des trop nombreuses extractions. L’excellente nouvelle, c’est qu’il n’y a rien de plus simple que de recycler son téléphone (vous pourriez même y gagner un peu d’argent…)

Conclusion

Réduire son empreinte numérique implique d’être conscient de l’impact environnemental de nos choix technologiques à chaque étape de leur cycle de vie. En adoptant des pratiques plus durables dans l’achat, l’utilisation et la gestion des appareils numériques, nous pouvons tous contribuer à un avenir plus vert.