L’envie d’insuffler de la nouveauté chez soi est bien là mais une question ?

Pièce par pièce, quelques idées pour s’inspirer.

Avant de se lancer dans le réaménagement,

La première étape consiste à faire de la place en se débarrassant des objets cassés ou ébréchés, ainsi que des éléments de décoration qui ne plaisent plus. 

Et s’il est difficile de jeter, « on met le tout dans un grand carton qu’on garde pendant six mois, le temps de voir si ces choses nous manquent ».

Chercher la sérénité

Pour bien commencer cette rentrée, cette dernière préconise de se consacrer à un espace qui a parfois tendance à être négligé : l’entrée. Certains intérieurs en ont deux. Celle que l’on emprunte au quotidien, qui peut être la porte du garage ou d’un atelier, et la « vraie » porte d’entrée, celle qu’utilisent les visiteurs. Dans ce cas, aucune ne doit être oubliée. Pour être bien chez soi, c’est important de ne pas se prendre un mur de bric-à-brac quand on rentre à la maison par le garage par exemple. Attention également à avoir un éclairage suffisant dans ce lieu de passage entre l’extérieur et le foyer: « la lumière, c’est bon pour le moral ».

Dans les logements où la porte d’entrée ouvre directement sur une pièce à vivre, l’installation de claustra peut être envisagée pour un effet plus « cocooning ».

Reste à ajouter un tableau ou un objet que l’on aime, et le tour est joué dans l’entrée.

Écouter les saisons 

Au salon, le renouveau peut s’afficher sur le mur avec la pose d’un lé de papier peint à motifs : il s’agit d’une unique bande vertical d’environ 50 centimètres de large (les dimensions peuvent varier) qui saura égayer une pièce unie. Pourquoi pas derrière un canapé. « Et si on a un bel espace, il ne faut pas avoir peur de mettre un luminaire XXL, majestueux, pour regarder un peu en l’air ». Côté textures, tant qu’il fait froid dehors, il convient de privilégier celles qui amènent de la chaleur : « le velours, la fourrure, les coussins en tricot… Et en été, on les troque pour des matières plus légères comme le lin ou le coton, en gardant les teintes qu’on a choisies pour la déco». Elle propose souvent à ses clients un agencement pour l’hiver et un autre pour la belle saison. Pour agrémenter la pièce à vivre, laisser parler sa créativité: « vous pouvez, par exemple, composer un décor de votre choix sous une jolie cloche en verre qui sera mise en valeur sur un meuble ».

L’ajout d’une nouvelle plante dans le salon permet aussi de renouveler très simplement son horizon. Au rayon mobilier, « on a envie de rondeur, de douceur, c’est un peu un retour des années 1970 ». Ce qui n’empêche pas la cohabitation avec les meubles de famille, customisés ou non ! Les murs aussi pourront être enclins à se parer de délicatesse, avec des gammes de roses poudrés et de beiges rosés à l’honneur. De manière générale, le choix du blanc, bien qu’extrêmement répandu, n’est pas nécessairement le meilleur, et ce, quelle que soit la pièce : « à la longue, le blanc nous fatigue, et puis il devient gris. Choisissez plutôt du beige ou du blanc cassé ».

Miser sur les détails

Dans la cuisine comme pour les autres pièces, si l’envie de transformation est forte mais le budget limité, il est possible de faire de petits ajustements qui suffiront à revisiter la physionomie du domicile. Parmi les pistes : changer les portes des meubles, la robinetterie – le coloris noir reste dans l’air du temps mais attention à l’eau calcaire dans nos régions, voire, le plan de travail. « On peut aussi s’aménager un petit jardin intérieur de plantes aromatiques ». En termes de couleurs, on opte pour du orangé ou du terracotta, deux teintes « qui ouvrent l’appétit ». « Le vert aussi est une super couleur en cuisine, poursuit-elle. En revanche le bleu est à éviter ».

Selon la configuration, l’installation d’une verrière d’atelier, toujours en vogue, peut s’avérer pertinente pour les amateurs de décoration contemporaine. Dans le même esprit,  il y a la possibilité de passer à des encadrements de fenêtres noirs dans toute la maison, ça modernise immédiatement l’intérieur.

Un conseil pour les chambres : « la simplicité ». Une belle applique au mur, un tapis, une table de nuit, bref : pas trop chargé. « Évitez d’avoir un bureau et un dressing dans la pièce quand c’est possible, car c’est important de bien délimiter l’espace nuit. » A défaut, un paravent, un claustra ou même une plante peuvent suffire à isoler visuellement les espaces. Pour bien dormir, et, tout au long de l’année, se sentir bien chez soi.

Une déco aux lignes graphiques

Une ambiance zen, épurée et classe, c’est une des grandes tendances.

Les aménagements seront placés sous le signe de la sobriété, avec des designs aux contours francs. Pour ce qui est des couleurs, on jouera résolument sur le contraste. Sur un ensemble aux teintes douces, avec un choix de tons neutre (crème, taupe clair…), on misera sur des lignes dans des notes sombres, noires, bleu soutenu ou anthracite. Mais attention, dans l’ambiance graphique, rien n’est jamais fait au hasard et les lignes devront souligner un espace existant, une forme de carrelage ou la place d’un équipement. Pour ce qui est des accessoires, justement, on privilégie clairement les esthétiques sobres et épurées. Le graphisme ne peut aller qu’avec la modernité. Les formes asymétriques pour un miroir ou un tapis de bain par exemple, très tendance également, peuvent renforcer cet esprit graphique.

Un espace dédié à la douche

Pour toutes sortes de raisons (consommation d’eau, écologie…), la baignoire n’a plus le vent en poupe. Depuis plusieurs années, la tendance est à la douche à l’italienne.

Il ne s’agit plus simplement de s’équiper de cette fameuse douche et de l’installer dans un coin de la salle de bain.

Non, il s’agit bien de repenser entièrement la pièce à partir de cet équipement. Tout tourne autour d’elle, tout y conduit et elle devient le coin nature préservé de notre intérieur. Elle sera donc de dimensions XXL et équipée d’une paroi tout en transparence. L’idée est de gommer au maximum les frontières. La salle de bain, c’est la douche!

Du high-tech partout ?

Le numérique et sa kyrielle d’innovations ont déjà envahi le salon, la cuisine, le bureau et même la chambre. Les voici qui débarquent dans la salle de bain. Un capteur qui permet de déclencher les robinets quand vous approchez vos mains, un lavabo qui se nettoie automatiquement après votre passage, un robinet qui distribue de l’eau et du savon sans aucun contact, le Bluetooth intégré aux meubles, des éclairages qui semblent sortis des meubles, des WC totalement escamotable ou qui lancent un programme de désinfection automatique après utilisation, un miroir connecté à internet… Le champ des possibles est sans limite ! Tout cela sera associé, bien sûr, avec des teintes modernes et des lignes pures, pour faire encore mieux que la salle de bain de la station spatiale internationale !

Un coin de nature 

Nous avons tous tellement besoin de nature, que nous avons besoin de la sentir toujours auprès de nous, même au moment de la toilette. Les éléments naturels s’imposent donc dans la salle de bain. Cela passe d’abord, par les matières utilisées: le bois s’impose. Surtout dans sa version non lissée. Il peut être à sa place partout, du sol au plafond. Mais on peut aussi opter pour des pierres rugueuses ou même un papier peint aux motifs naturels pièce à aux murs. Au sol, un carrelage creusé ou de grandes dalles seront du plus bel effet. La nature vivante ne doit pas être négligée : plantes ou arbustes en pot sont les bienvenus. Dans ce type de décor, on pourra très facilement intégrer des accessoires au design un peu vintage et des meubles de récupération.

Aménager les combles.

Une pièce en plus, ça se mérite ! 

Aménager les combles de sa maison, c’est une façon de l’agrandir. Pratique dans ces périodes où il n’est pas forcément facile d’acheter un logement plus grand. Mais pour en profiter vraiment, il faut bien préparer les travaux.

Les combles, ce sont ces espaces qui se situent entre la toiture et le plafond de vos pièces d’habitation. Ils sont accessibles, en général, par une trappe, parfois équipée d’une échelle. Mais tous les combles ne sont pas aménageables en l’état. Pour qu’ils le soient, il faut une hauteur minimale. Comptez environ 1,80 m au plus haut, au milieu du toit, sous la faîtière. Mais il faut aussi que la pente du toit soit suffisante, au moins 35°, pour laisser assez de place.

Il faut, en plus, que l’espace soit libre d’éléments de charpente pour que l’on puisse s’y déplacer et qu’il dispose d’une poutre porteuse pour que l’on puisse installer un plancher. Si un de ces éléments n’est pas rempli, les combles sont considérés comme « perdus ».

Accès et aménagement

Aménager des combles, d’accord, mais à condition de pouvoir y accéder sans avoir à passer son brevet d’alpiniste. L’installation d’un escalier est incontournable.

Bien sûr, vous allez choisir le style et le modèle en fonction des contraintes de votre logement mais, dans tous les cas, sachez que cet équipement prendra de la place dans la pièce où se situe l’accès aux combles. L’escalier en colimaçon est le moins encombrant, mais attention au côté pratique : si vous souhaitez monter quelques meubles, mieux vaut ne pas voir trop petit.

Attention également, au moment de l’aménagement, à ce que vous allez mettre au sol. L’enjeu, c’est l’isolation acoustique. Si le moindre pas résonne dans la pièce d’en dessous, vous risquez de regretter assez vite le calme d’antan. Il est peut-être nécessaire de placer une couche d’isolant sous le revêtement. Et, cela va mieux en le disant, il convient de s’assurer que la structure du plancher est assez solide pour supporter le poids des meubles et des occupants.

De la lumière et de l’eau

Point stratégique : où seront les ouvertures et à quoi ressembleront-elles ? Vous opterez, très logiquement pour des fenêtres de toit qui apportent 40 % de lumière en plus par rapport à des fenêtres classiques. Essayez d’en prévoir au moins deux dans votre espace, suffisamment éloignées, pour pouvoir créer un courant d’air. Petit point de repère : la surface de fenêtre doit représenter environ 15 % de la surface habitable.

Ajouter un point d’eau au nouvel espace est très tentant (une salle de bain sous les toits, ça fait rêver), mais cela implique des travaux de plomberie qui peuvent être un peu lourds. Il faudra, en effet, relier les combles au système d’évacuation des eaux et à la chaudière.

Enfin, n’oubliez pas l’aération de l’espace en reliant les combles à la VMC de la maison ou en créant un système propre, via la toiture.

Un point clé : l’isolation

C’est évidemment un élément capital. Mal isolés, les combles seront inutilisables hiver comme été. En revanche, correctement isolés, ils vont constituer un espace protecteur entre les pièces d’habitation des niveaux inférieurs et le toit. Il faut savoir que le toit constitue la première source de déperdition thermique de la maison. Même si on n’a pas l’intention d’aménager les combles, il est important de bien les isoler. Cela peut conduire à une économie d’énergie de l’ordre de 30 %.

L’isolation peut se faire par l’intérieur, dans la sous-pente du toit, en une ou deux couches. On y ajoutera un pare-vapeur pour garantir l’étanchéité de l’air. L’isolation par l’extérieur est toutefois la solution la plus efficace.

L’isolant se place directement sous la couverture et permet de laisser toute la charpente apparente depuis les combles. Continue, elle garantit une meilleure étanchéité à l’air et aux variations de température.